La chronique du verrier Georg Walter


recherches généalogiques / mardi, novembre 25th, 2008

La chronique rédigée (vers 1815) par Georg WALTER relate la fondation des verreries du Pays de Bitche au XVIIe par mes ancêtres.

 

en français | auf deutsch (merci à Louis Goubin qui a traduit l’article en français et m’autorise à le publier ici)

L’auteur proprement dit de cette publication naquit il y a un peu plus de 240 ans. Je voudrais commencer par reproduire juste un extrait de sa chronique. Ensuite, je voudrais donner quelques explications en faisant quelques allusions à ce récit. Laissons donc la parole à Georg WALTER : [ NdT: Nous reproduisons ici la traduction en français faite vers 1930 par Georges Stenger, professeur d’histoire au collège de Bitche (à partir de la transcription faite dans le style original par Peter Berger à Paris le 1er janvier 1830).] » Aucun écrit ne nous a été laissé par nos ancêtres sur la fondation des verreries dans les forêts de Bitche. Voila pourquoi moi, Georges WALTER, je veux mettre par écrit dans cette brochure ce qu’ils m’ont raconté et ce que j’ai trouvé dans les plus anciens registres de la paroisse de Soucht. Je remonterai jusqu’à l’an 1640, [Ce registre le plus ancien a disparu entre 1860 et 1909. Je n’ai moi-même obtenu aucun véritable renseignement à Soucht. Il est souvent exilé lors de la guerre de 1870-71, mais nous n’y trouvons aucun acte de combat de cette guerre. Les registres encore disponibles commencent en 1719, avec une lacune de 1720 à 1751 en ce qui concerne les décès.]année dans laquelle furent fondées ces verreries. Ainsi nos descendants n’ignoreront pas ces faits comme nous autres.

Mes parents et grands-parents nous ont raconté que les premières verreries des forêts de la région ont été très petites et portaient les noms de  » Stuetzenhuetten  » (simples huttes en bois). Les habitants étaient très pauvres et la construction de ces verreries était très simple : quatre troncs d’arbres enfoncés dans le sol formaient les quatre coins, les parois et la toiture étaient en planches.

Moi-même dans ma jeunesse j’ai encore vu les traces des emplacements de telles verreries, en particulier dans le lieu-dit Hutzelthal, près de Meisenthal. A cette époque-la il y avait encore en cet endroit une belle forêt de hêtres. Sur le four restant à moitié debout, j’étais souvent assis lorsque je gardais les vaches. Il était entouré de grands hêtres. Cette forêt a été coupée en 1766 et a été remplacée par des champs et des près. Une petite hutte de ce genre se trouvait dans la vallée appelée Glasthal (vallée du verre) au-dessous du Moulin de Meisenthal près du long pré (bei dem langen Triesch). Une autre se trouvait à Meisenthal à l’emplacement de la verrerie actuelle, une autre au-dessus de Soucht près du Speckbrunnen. Il y en avait comme cela à plusieurs endroits mais on ne connaissait pas autre chose que les traces des emplacements.

On construisait toujours ces petites verreries dans les vallées ou il y avait du bois et à coté on élevait de petites habitations en bois également. On n’y restait qu’aussi longtemps qu’on pouvait y transporter du bois pour le chauffage du four, on s’en allait ensuite pour construire une autre verrerie. A mon avis cela se passait ainsi dans les années 1400 et 1500.

Après cela et ce sont mes souvenirs les plus anciens de ce que mes ancêtres m’ont raconté, concernant la verrerie de Muenzthal, fondée d’après leurs dires par Pierre WALTER, notre ancêtre : que ce Pierre Walter fabriquait du verre à Muenzthal, au temps de la guerre des Suédois, guerre qui a duré 30 ans, de 1618 à 1648. Aussi il travaillait à Muenzthal vers la fin de la guerre des Suédois. Il avait 5 enfants dont le plus jeune, Adam Walter, n’était pas encore sevré. La mère Anna STENGER habitait avec ses enfants à Soucht. A cette époque là il y eut une famine dans la région et les villages étaient tous inhabités. Tous les habitants s’étaient enfuis en France pendant la terrible guerre de Trente Ans contre les Suédois à l’exception de quelques-uns qui s’étaient cachés dans les forêts.

Il n’y avait ni pain ni bétail dans toute la région, d’autre part la pomme de terre n’existait pas encore sur notre continent et aussi on manquait totalement de nourriture. Les gens vivaient de la chasse et de la pêche, car le gibier et les poissons abondaient dans les régions boisées. Cependant les enfants ne pouvaient pas supporter cette nourriture comme les adultes et aussi la plupart d’entre eux moururent faute de pain et de lait. Nos anciens m’ont raconté que l’épouse de Pierre WALTER (Anna Stenger), notre bisaïeule, alla à Strasbourg pour acheter du pain. Elle emmena avec elle son plus jeune enfant, Adam Walter qui n’était pas encore sevré, laissant les quatre autres à Soucht. Lorsqu’elle revint avec du pain, sa servante était partie à Muenzthal avec les autres quatre enfants voir leur père qui y faisait du verre. La mère alla au-devant de ses enfants pour leur apporter du pain. Lorsqu’elle arriva en bas de la côte qui sépare Soucht de Muenzthal elle vit arriver devant elle la servante avec les enfants. La mère demanda : Où est donc la petite Anne ? La servante tout en pleurant lui raconta que l’enfant était morte sous un arbre en haut de la côte ; on peut s’imaginer quelle a du être la douleur de la mère en apprenant cette nouvelle. Après ce premier enfant les trois autres sont morts eux aussi. Il ne resta que le plus jeune, Adam WALTER, duquel descendent tous les Walter de la région. Il se maria, ainsi que je l’ai copié de mes propres mains sur les registres de la paroisse de Soucht. L’acte était comme suit :

Anno 1667

 » Le 24 Octobre ont contracté mariage l’honnête et respectable Adam WALTER, verrier, fils légitime de Pierre WALTER et de Anna STENGER et l’honnête et vertueuse Marie, fille légitime de Wincenny BOTZT, verrier à Rosteig, et de Anna Dillenschneider.  »

Le mariage a été béni par le Père Augustin Weistorf dans son église. Témoins étaient entre autres Jean Maurer et Mateis Stenger.

À mon avis, d’après ces renseignements, la verrerie de Soucht a été construite vers 1620, cependant le fait n’est pas certain. Je suppose qu’elle a été fondée après la verrerie en bas de Soucht, verrerie qui a été elle-même remplacée par celle de Speckbronn et construite par les mêmes verriers.

Comme les anciens m’ont raconté et ainsi que je l’ai moi-même lu dans les plus vieux registres de la paroisse de Soucht, elle reçut le nom de Soucht (Sucht) de la façon suivante :

Les verriers demandèrent au Seigneur de Bitche un emplacement dans les forêts pour y élever une verrerie. On leur demanda quelle place ils voulaient avoir ; ils répondirent qu’ils n’en savaient encore rien. Le seigneur leur dit alors : Allez donc et cherchez (en allemand : sucht). Ils choisirent donc cet endroit et lui donnèrent le nom de SUCHT. Auparavant toute la vallée s’appelait Kammerthal, nom qu’elle avait reçu du Kammerfelsen qui se trouve au-dessus de Soucht.

Les premiers maître-verriers dont j’ai trouvé les noms dans la région de la paroisse de Soucht s’appelaient : STENGER, ZAUTER et KREINER. Ils y figuraient comme témoins.

Le premier baptême inscrit sur ce registre date de 1644. La femme du maitre-verrier Christoph KREINER était marraine. [ NdT : « Göttel » dans la transcription de Peter Berger]

Pour le second baptême, en 1648 c’est la femme du maître-verrier Jean STENGER qui était marraine.

Pour le troisième en 1650 nous trouvons le nom du père Adam STENGER, maître-verrier à Soucht. Jean STENGER, maître-verrier à Rosteig, était parrain.

Dans tous les registres de baptême, mariage et décès jusqu’en 1670, nous lisons le nom de Stenger, maitre-verrier. Les noms de Kreiner et Zauter ne s’y trouvent pas aussi longtemps. Il n’y avait pas beaucoup d’habitants à Soucht et la plupart du temps ils faisaient baptiser leurs enfants ailleurs.

Notre arrière grand-père dont nous avons parlé, (Adam Walter) est mort en 1688. Il fut le dernier maître-verrier de Soucht. Voici son acte de décès :

 » Le 2 Février 1688 a été enterré Adam WALTER, maitre-verrier. Il a expiré pieusement le 1er Février vers 3 heures, il a été enseveli près de la grande croix du côté de l’entrée de l’église.  »

Il avait vécu dans le mariage pendant 21 ans, il avait eu six enfants : Étienne, Nicolas, Pierre, Martin (qui a été mon grand-père), Ursule et Marguerite. Lorsqu’il est mort, ses enfants étaient tous encore en bas âge. L’arrière grand-mère continua à diriger la verrerie avec ses enfants jusqu’en 1700. Alors la verrerie disparut et on construisit celle de MEISENTHAL en 1702. Souvent j’ai encore vu cette date inscrite sur l’ancienne verrerie.

Cette verrerie de MEISENTHAL a été construite par les trois frères Nicolas, Étienne et Martin WALTER (mon grand-père), par Étienne STENGER et Martin BURGUN (mon autre grand-père) et son frère Nicolas. Ils construisirent tous de grandes maisons en bois et des granges à côté des maisons. De ces maisons il en existe aujourd’hui encore trois : celle de Nicolas WALTER et celle de Martin WALTER ont été dans la suite entourées de murs par nos ancêtres. Chacun se construisit un four à potasse et fabriquait sa potasse lui-même. Les cendres ils les laissaient brûler dans les forêts, en effet le bois y était en abondance et beaucoup en pourrissait. Ils avaient beaucoup de peine à faire disparaître les bois. La où se trouvent la verrerie, les maisons, les près et les champs, il y avait alors une belle forêt de hêtres.

Les trois frères Walter ont donné à leur frère Pierre Walter toute la ferme qui appartenait à leurs parents, en particulier la maison d’habitation et les biens qui se trouvent autour de Sucht (= Soucht).

Une sœur de ces quatre frères était mariée à Rahling. On l’y appelait  » die Huettengret  » = la Marguerite de la verrerie. La seconde sœur était mariée à Meyenthal près de Lettenbach, [Il s’agit de la verrerie Lettenbach, plutôt que de celle d’Eigenthal. Ursula Walter épouse là en 1710 Peter Stenger, verrier (9 enfants). Margarete Walter épouse, à Rahling, Jakob Eschenbrenner.] où se trouvait à cette epoque-là une verrerie. Cette seconde sœur je l’ai connue vieille femme à Meyenthal lorsque j’avais 16 ans. Je lui ai parlé et elle m’a raconté l’histoire de sa jeunesse à Soucht et à Meisenthal en ayant les larmes aux yeux. Elle était à cette époque la dernière en vie des frères et sœurs.

En 1720 mes grands-parents décidèrent de construire encore une verrerie pour leurs enfants. Ils choisirent pour cela l’endroit qu’on appelait alors GOETTERBRUECK. En effet il y avait là une forêt très dense, traversée par la route venant de Sarreguemines, Rohrbach et villages environnants. L’endroit où était cette verrerie était humide et marécageux et la forêt épaisse. Pour traverser cet endroit avec leurs voitures en passant de Lorraine en Alsace, les paysans y avaient construit un pont en bois (en allemand Bruecke) et aussi cet emplacement a reçu le nom de Goetterbrueck (pont des Dieux). Je ne sais pourquoi dans la suite le nom a été changé en GOETZENBRUECK. J’ai encore vu une partie du bois de ce pont lorsqu’on creusait les fondements des maisons actuelles qui se trouvent à cet emplacement. C’étaient des perches en hêtre placés l’un à côté de l’autre. Leur couleur était bleue.

Cette verrerie a été installée par les trois frères Nicolas, Étienne et Martin WALTER et Étienne STENGER, tous les quatre étaient de Meisenthal. Martin BURGUN, mon grand-père et son frère Nicolas BURGUN ne voulurent pas prendre part à cette entreprise, se trouvant trop faible (en argent). [Cela signifie ici la faiblesse financière.] C’est pourquoi ces quatre firent venir encore un cinquième du nom de Pierre STENGER de Waldenburg près de Phalsburg. La femme de Martin WALTER de Meisenthal était la sœur de ce Stenger. (remarque : Georges Walter a fait une confusion en citant la femme d’Étienne Walter comme étant la sœur de ce Pierre Stenger). Il reçut une sixième part de la verrerie et des 600 arpents de terre dont les autres avaient la jouissance. Près de cette verrerie ils se construisaient de petites maisonnettes en bois pour y travailler. Cependant les quatre premiers habitaient à Meisenthal. Pierre Stenger habitait dans la verrerie jusqu’à ce qu’il eût construit lui aussi une petite maison. Ainsi ils dirigèrent eux-mêmes cette verrerie jusqu’à ce qui leurs enfants furent devenus grands. [Adultes, qui étaient en état de reprendre eux-mêmes la verrerie.] Lorsque ceux-ci eurent appris la fabrication du verre à Meisenthal, chacun des frères Walter envoya deux de leurs fils à Goetzenbruck. Nicolas Walter, l’aîné, envoya ses deux fils Étienne Walter et Caspar Walter ; Étienne Walter envoya ses fils Jean et Caspar Walter, appelé le Long. Martin Walter, mon grand-père y envoya Chrétien Walter et Martin Walter. Nicolas Hild qui s’était marié avec la veuve de Étienne Stenger y envoya un fils du premier mari de sa femme du nom de Étienne Stenger et un de ses propres fils Pierre Hild qui habitait à Koenigsberg – Mont-Royal -. Tous étaient verriers et tous travaillaient eux-mêmes à la verrerie, mais non pas comme on fait aujourd’hui le verre sur des chaises, mais chacun sur ses jambes. Chacun y avait attaché deux planchettes larges de deux pouces et muni sur le côté d’un fer. Deux souffleurs travaillent toujours ensemble tout en étant séparés par un tube en fer entre le four et l’Ofentrog, appelé Werft. Mes grands-parents, mes parents et moi-même nous avons travaillé ainsi encore pendant ma jeunesse. Pendant une année, j’ai travaillé à Plaine-de-Walsch [Au Sud-Est de Sarrebourg ( » Blinden-Walsch  » dans la transcription de Peter Berger [NdT]). La verrerie fut fondée en 1707 en fonctionna jusqu’en 1800.] , une autre à Harreberg [Antérieure à la précédente, elle fonctionna jusqu’en 1724.] , une année à Montermé près Charleville, une année à la verrerie de Vannes près Vaucouleurs au premier four que cette verrerie avait construit en 1765. J’ai aussi travaillé quelques mois à Meisenthal et à Goetzenbruck. Apres cela j’ai commencé à faire des voyages et pendant quinze ans j’ai passé en Suisse, en France, en Brabant et en Hollande. En Allemagne je ne suis pas arrivé plus loin que Francfort sur le Main et le long du Rhin.

J’écris ces choses pour que nos descendants sachent comment on a travaillé et fabriqué le verre avant eux et jusqu’en 1800. Alors apparurent les Stuehle = chaises [De fait, ces chaises existèrent encore longtemps. Dans l’Encyclopédie française ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, travail monumental qui parut sous la direction de d’Alembert et de Diderot entre 1751 et 1771, en 28 volumes, celles-ci sont déjà reproduites dans la planche 19, à l’article  » verrier « .] , bancs pour la fabrication du verre à Meisenthal et à Goetzenbruck. Lorsque mes grands-parents moururent dans le Seigneur, les frères de Meisenthal et ceux de Goetzenbruck partageaient avec équité la succession à savoir tous les biens et verreries à Meisenthal et à Goetzenbruck. Ceci se passa vers 1749 et 1750.

En l’an 1725 nos grands-parents construisaient aussi une chapelle à l’endroit où nous avons élevé une église en 1813. Chacun des habitants de Goetzenbruck et de Koenigsberg y a contribué selon ses moyens. Auparavant Meisenthal et Goetzenbruck faisaient partie tous les deux de la paroisse de Soucht jusqu’en 1802, année où nous avons eu le premier cimetière à Goetzenbruck. En 1807 nous avons construit le presbytère. En 1809 les habitants de Meisenthal et Schieresthal élevèrent à Meisenthal la première chapelle.

D’après le plus ancien registre de la paroisse de Soucht la première chapelle y a été construite en 1659. Ce registre nous raconte que les verriers décidèrent unanimement de bâtir une petite chapelle en l’honneur de Dieu.

Tous y contribuèrent selon leur fortune et elle a été bénie le 8 juin, fête de la Très Sainte Trinité [Soucht n’était pas encore une véritable paroisse. Le lieu tomba plus tard sous la dépendance de Bitche.] , jour où eut lieu la première messe et premier sermon. La chapelle était placée à l’extérieur du village au Hoffeld, à environ 200 mètres derrière le presbytère. Elle se trouvait près du chemin qui va vers le Kammerthal. J’ai été souvent dans cette chapelle dans ma jeunesse lorsque j’allais à l’école à Soucht. Il y avait de la place pour environ 30 personnes.

Le registre continue ainsi : Cher et bienveillant lecteur, que Dieu soit loué à jamais ; lorsque les verriers nos chers ancêtres avaient cherché dans toute la forêt de Bitche et avaient choisi cet endroit à cause de sa situation pour y exercer avec succès leur art, ils ont commencé par rendre à Dieu l’honneur et la gloire qui lui sont dus. Ils savaient bien que de la bénédiction de Dieu dépend tout bien et tout bonheur et que cette bénédiction par un effet de sa bonté immense retombe dans une mesure plus grande sur ceux qui lui rendent l’honneur et le culte dus à sa majesté. C’est pourquoi tous ces gens là, catholiques très pieux, s’efforçaient de faire leur devoir en assistant pieusement à la messe et au prône. Ils ne l’omettaient jamais quoique au commencement par manque de moyens, ils aient été forcés de faire leurs exercices de piété dans une chambre propre. Ils ont trouvé dans la suite que cela n’était pas conforme à la gloire de Dieu. En effet les lieux qui avaient servi un jour à la célébration des saints mystères étaient de nouveau déshonorés après. Voila pourquoi ils ont décidé unanimement de construire dans ce but une petite chapelle. Elle l’a été en 1659 comme on l’a déjà dit.

Le registre continue ainsi : En l’an 1668 lorsque nos braves gens s’étaient fixés et multipliés par la bénédiction de Dieu à la verrerie, ils construisaient de bon cœur en signe de reconnaissance une chapelle entièrement neuve et plus belle. Le culte y a été célébré pour la première fois le 4 Octobre par le Père Augustin Weistorf (S.J.) près de cette chapelle il y avait une petite maison d’école dans laquelle j’étais souvent dans ma jeunesse. En l’an 1725 on a construit à cette chapelle une longue nef et en 1770 on a démoli la chapelle qui se trouvait à l’emplacement du cœur actuel. De même la maison d’école et l’église ont été agrandies.

Nous voyons là comment nos ancêtres prenaient soin du culte de Dieu tandis que nous autres actuellement nous sommes souvent si négligents. Eux maintenant ils sont dans l’éternité, nous aussi nous serons bientôt avec eux ; servons donc Dieu jusqu’à la fin.  »

Ainsi apparaît Georg Walter avec son compte-rendu.

Occupons-nous d’abord de lui-même. Il naquit le 19 décembre 1741 à Meisenthal, deuxième fils de Jakob Walter et Maria Burgun. L’origine de la famille Burgun est très peu claire. La seule chose que l’on puisse établir avec certitude est que l’aïeul Dionisius vivait à Soucht avant 1672, et naquit vers 1635. Il mourut en 1716 à Bettwiller chez l’un de ses enfants. Le prénom Denis, comme on le dit en français, pourrait – en liaison avec le nom de famille – indiquer la Bourgogne comme pays natal, d’autant plus que l’on rencontre assez souvent les transcriptions Bourgon ou même Bourgogne.

Georg Walter écrit lui-même à propos de sa jeunesse, et il n’y a aucune raison de mettre en doute ces indications. En ce qui concerne les différentes verreries où il indique avoir travaillé, je le trouve dans les registres paroissiaux correspondants, comme parrain. Il n’y a que la date relative à son voyage sur laquelle je ne sois pas d’accord. D’après celle-ci, il aurait été en chemin pendant 19 ou 20 années. Il indique lui-même qu’il a travaillé entre 4 et 5 ans comme verrier et puis avoir exercé pendant 15 années supplémentaires le métier du commerce. Nous ne savons certes pas quand il a quitté Meisenthal, mais l’année où il revint : c’était à la fin de 1771. Il aurait par conséquent eu 11 ans lors de son départ pour l’étranger : ceci est impossible, en 1766 il est encore en activité comme verrier à Vannes. [Dans le registre de Allamps, il est parrain, le 23 septembre 1766, d’Ursula Leipsy, fille de Georg et Magdalena Montfain.] Son métier de commerçant ne peut par conséquent avoir duré que 5 ans. S’agit-il d’une faute de frappe, ou d’une erreur de copie ?

De retour dans son pays, il se marie avec Ursula Walter, une parente. [Le mariage eut lieu le 11 février 1771, le couple était, comme le registre le rapporte, parent au 3e degré.] Elle lui donne six enfants, dont seulement trois restent en vie. [Il s’agit d’Adam Legere, né en 1777, Nikolaus, né en 1780, et Maria Magdalena, née en 1781.] En 1781, il alla de Meisenthal à Götzenbruck, où il put s’acheter une grande maison. Celle-ci fut gravement endommagée en mars 1945 et plus tard abattue. [E. Stenger : Glashütten, Glasmacherstämme, Glasmacherleben im Bitscherland seit 1550, Götzenbruck 1971, page 33.] Sa femme mourut en 1788. Quinze mois plus tard, il se remaria avec une parente, Barbara Heisler, qui avait 24 ans de moins. [Célébration du mariage le 9 février 1790. Le couple était, selon le registre, parent direct aux 3e et 4e degrés et parent par alliance aux 3e et 4e degrés.] Des trois enfants de ce second mariage, un seul dépassa l’enfance. Cette seconde femme mourut à seulement 30 ans, en 1796. Notre homme, éprouvé par beaucoup de peines, mourut le 20 janvier 1823 à Götzenbruck, dont la grande place a pris son nom.

Maintenant, la chronique elle-même. L’original, de la main de Georg Walter, n’existe plus. Nous ne savons pas non plus quand il fut écrit. À partir d’explications éparses, en particulier relatives aux chaises des verriers et à la construction en 1813 de l’église de Götzenbruck (la dernière date qu’il donne), nous pouvons supposer que la chronique fut écrite autour de 1815, et qu’il avait par conséquent plus de 70 ans.

En revanche, la date de publication est bien connue. Le texte imprimé se termine par les mots suivants :  » Extrait dans le style original par Peter Berger ; Paris, le 1er janvier 1830 « . La publication fut reproduite la même année par l’imprimeur Joseph Völker à Sarreguemines, avec un tirage inconnu. La brochure de 13 pages, de chacune 23 lignes, fut distribuée dans les lieux mentionnés, et fut traduite en allemand. En 1866, il s’ensuivit une réédition, à l’occasion de la consécration de la nouvelle église de Götzenbruck. [Die Errichtung der Glashütten in der Gegend von Bitsch (= la fondation des verreries dans la région de Bitche), auteur inconnu (J. H. A.), in Saarbrücker Gewerbeblatt für Industrie, Handel und Verkehr, n°3, pages 9 et 10.]

Qui était ce Peter Berger, qui écrivit cette chronique à Paris et la fit imprimer ? Ce n’était pas un verrier, et il n’était pas non plus d’une famille de verriers, comme son nom de famille peut éventuellement le laisser croire. Son père, Johann Michael, était originaire de Neuviller, entre Zabern et Lützelstein.

La raison qui le fit venir à Meisenthal est obscure. Il s’y maria en 1783 à Catharina Walter, fille de Peter et Catharina Walter (!), et fut verrier et propriétaire. Il eut 13 enfants, dont le dixième Peter, qui restitua cette chronique. Ce Peter Berger était marchand, homme très habile et brillant, il eut des activités aussi dans le milieu du verre. Il se maria en 1829 à Maria Theresia Walter, une fille de Nikolaus et Angela Walter et donc une petite-fille du chroniqueur (Nikolaus Walter était son fils et était directeur de la verrerie). Meisenthal et Götzenbruck étaient entre temps devenues des verreries plus importantes et étaient des firmes internationalement connues. Lui-même était compétent pour l’achat des verreries. Il fonda de nombreux comptoirs, à Paris, Londres, Lausanne, Genève et New-York. Il avait son siège à Paris, d’où il dirigeait toutes ses filiales. Après son retour à Götzenbruck en 1850, il fut directeur technique de toute l’entreprise. [cf E. Stenger, op. cit., pages 119 et suivantes.]

La chronique ne fut traduite en français qu’autour de 1930 par Georg Stenger, prélat du pape à l’époque, alors qu’il était professeur d’histoire au Collège de Bitche. Une publication dans cette langue ne suivit pas immédiatement. Ce n’est qu’en 1971 que monsieur Stephan Stenger, mort en 1982, la mit en appendice de son ouvrage :  » Glashütten, Glasmacherstämme, Glasmacherleben im Bitscherland « . Ce travail remarquable n’est malheureusement plus disponible dans le commerce et sera dans quelques dizaines d’années comme la chronique elle-même. [cf E. Stenger, op. cit., appendice, page 1.]

En conclusion, voici encore quelques remarques sur le contenu de la chronique.

Georg Walter n’était naturellement pas un chercheur. En dehors des registres paroissiaux de Soucht, il n’a consulté aucun document, il rapporte seulement ce qu’il a entendu, vu et vécu. Sur la fondation de la verrerie et du village de Soucht, il est très prudent et la date d’à peu près 1620. Il ne se trompe pas de beaucoup, il s’agit de 1629. Nous connaissons cette date par Peter Dithmar, receveur du comté de Bitche, qui dans son livre de comptes pour cette année là, écrit entre autres :  » Il a été accordé à Leonard (Greiner) de Münschtahl 30 jours de bois à couper à Ingrün dans la montagne de Soucht, pour y ériger une verrerie conformément au contrat du 23 mai de cette année … « .[Archives départementales Nancy, Série B, n° 3231. Reproduit dans A. D. Marcus, Les Verriers du Comté de Bitche, Nancy 1887, page 196.] L’explication de Georg Walter au sujet de l’appellation du lieu,  » cherche et trouve « , est une gentille petite histoire sans fondement historique. Thierry Alix, président de la chambre de commerce de Lorraine, situe ces événements dès 1577. [ibid, Série B, n°558. Non reproduit par Marcus.] En datant les verreries de la région entre 1400 et 1500, Georg Walter se trompe d’un siècle. Avant 1500, aucune verrerie ne peut avoir fonctionné dans le pays de Bitche.

Ce qui nous intéresse en tant que généalogistes est la question suivante : comment s’appelaient les premiers verriers et d’où venaient-ils ? Ici encore, le mémoire déjà cité de Thierry Alix nous vient en aide. Il dit entre autres :  » À Holbach, il y a une verrerie, dans laquelle toutes sortes de verres et de petits carreaux sont fabriqués. Les verriers viennent du pays de Souabe « . Ici, la désignation  » Souabe  » ne soit pas être interprêtée de manière trop étroite.

En 1585, cette verrerie est déplacée vers Münztahl, à cause du manque de bois. Là-bas sont attestés Martin Greiner et Simon Stenger comme maîtres verriers. En 1601, Martin Greiner paie 80 florins pour lui et ses huit associés : Stoffel Sigwart, Henzel Schürer, Ulrich Scheidhauer, Hans Schirer, Hans Greiner, Paulus Glaser, Endres Spessert et Heinrich Wincker.

Martin Greiner meurt dès 1609. Sa veuve, résolue, poursuit la verrerie, jusqu’à ce que son fils Johann la reprenne. En 1625, ses fils Nikolaus et Leonhard en sont déjà propriétaires, et y travaillent également : Martin Sigwart, Adam Greiner, Andreas Stenger, Bastian Fleckenstein, Curz Betz, Georg de la Coure (probablement Georg Hoff ou Imhoff) et Samuel Legros. [cf E. Stenger, op. cit, pages 40 et suivantes, et A.D. Marcus, op. cit., pages 49 et suivantes.]Après 1629, nous ne savons plus rien de cette verrerie, et en 1661 on apprend qu’elle est éteinte depuis longtemps. Seul Georg Walter nous apprend que son aïeul Peter Walter y travaillait encore en 1644.

Leonhard Greiner, le fondateur de Soucht en 1629, ne peut pas y avoir travaillé seul, il prendra avec lui un certain nombre de verriers de Münzthal, ce qui était très logique. La fondation de Soucht n’a donc pas tiré son origine de Speckbronn, comme Georg Walter le dit, même s’il est naturellement possible que quelques verriers soient également venus de là.

Le fondateur de la verrerie n’en a eu la jouissance que pendant quelques années. Il meurt dès 1638. Cette année là, Adam Stenger est déjà désigné comme le seul maître de verrerie et pendant des dizaines d’années Soucht sera appelé  » la verrerie Stenger « .

Il est vrai que nous n’en savons pas plus sur les premier maîtres verriers. Seul Georg Walter, qui a lu les plus vieux registres paroissiaux, nous apprend qu’apparaissent là jusqu’en 1670 les noms de famille Stenger, Sauter et Greiner. Mais pas aussi longtemps pour Sauter et Greiner. Ceci est peut-être vrai dans les registres paroissiaux, mais la famille Sauter était présente en tant que maître de verrerie. Il est certain que Veit Sauter était maître de verrerie de 1673 à 1680 ; comme le montre le livre de comptes du receveur de Bitche, il paie pendant ces années 125 francs de bail.[Archives départementales Nancy, Série B, n° 3190, page 72.] Comme ouvriers sont cités entre autres : Johann Betz, Adam Walter, Zyprian Greiner, Veit Sauter (qui meurt le 14 juin 1681). [Inséré dans le registre paroissial de Bockenheim (Sarre-Union).] C’est seulement après qu’Adam Walter peut avoir pris en charge la verrerie, dans laquelle son père, Peter, a travaillé après la fermeture de Münzthal.

Passons à la question centrale : d’où venaient ces verriers ? Non loin de Soucht (à moins de 50 km) se trouvait Mattstall. De cette verrerie, nous savons qu’elle fut fondée en 1556 par Ulrich Greiner de Finsterroth (au sud de Heilbronn). Celui-ci écrit lui-même au dos d’une lettre en 1556 :  » Moi, Ulrich Greiner de Finsterrot, reconnaît … acheter et faire une verrerie grâce aux bois de Mattstall « . [H. Robert Greiner, Augsburg, publication n°14, page 23.] De même le Christophe Greiner cité dans la chronique était le fils de Balthasar Glaser de Neulautern, descendant des fondateurs de cette verrerie, Melchior et Peter en 1505. [ibid.]

Il en est de même des autres familles Stenger et Sigwart ; nous les trouvons toutes dans les verreries au sud d’Heilbronn. Ici, nous rencontrons encore un être curieux : Mathias Stenger, fils de Hans et de Sinnel NN., né vers 1625 à Rosteig près de Neulautern, et mort vers 1671 à Rosteig en Alsace !

Il est par conséquent plus que probable qu’il existe un lien entre Finsterroth-Neulautern-Rosteig d’une part, et Mattstall-Rosteig-Münzthal et Soucht d’autre part. Joseph Feisthauer ajoute ce qui suit :  »  Cette origine est d’autant plus probable que l’on constate un extraordinaire rapport entre le dialecte souabe et celui de nos villages de verriers, qui est si différent du dialecte des autres villages des environs.  » [Joseph Feisthauer in Soucht, village du Pays de Bitche, page 5.]

Sur l’origine de la famille Walter, la chronique ne nous apporte rien. Ce Peter Walter était pour moi depuis longtemps le plus ancien verrier de ce nom dans la région. C’est un nom de famille formé à partir d’un prénom. On ne peut le relier à aucune région ou province. Monsieur Antoine Stenger de Strasbourg (auparavant à Vallerystahl) m’a signalé il y a quelques temps le registre paroissial de Marmoutier (Maursmünster) et m’en a envoyé une copie, où l’on trouve des actes concernant des verriers issus de Wölflingertal. J’y ai trouvé attestée dès 1625 la naissance d’un Johann Walter, fils de Valentin. Le nom de sa femme n’est donné que par Maria, de sorte que là encore aucune déduction sur l’origine n’est possible. Je n’ai ainsi pas pu reconstituer de lien avec les Walter de Soucht, et Peter Walter doit être né avant 1625.

Au sujet de la descendance de Peter Walter et Adam, il y a pourtant selon moi une certaine confusion, et lorsqu’il écrit que tous les Walter de cette région descendent d’Adam Walter, j’ai également un doute. Ce doute provient de la personne de Leonhard Walter. Celui-ci est né vers 1655 (plutôt avant), et a épousé le 18 octobre 1678 à Bockenheim (Sarre-Union) Anna Maria Hinsberger. Il est certain qu’il vient de Soucht, les témoins sont entre autres Veit Sauter et Maria Walter (en réalité Maria Betz, la femme d’Adam Walter). Malheureusement ne sont indiqués à ce mariage ni père ni mère. Le nom de famille de sa femme est porté par le bûcheron Georg Hinsberger (Hinsperger) depuis 1653 à Soucht. De ce Leonhard Walter sont mentionnés six enfants dans les registres successifs entre 1678 et 1689. Souvenons-nous de l’événement de la recherche du pain à Strasbourg, que Georg Walter situe en 1644. Les enfants étaient encore tous petits, rien ne s’oppose à ce que le couple ait encore eu des enfants ! Leonhard serait par conséquent un frère cadet d’Adam. Mais malgré cela, je souhaite faire une réserve : il peut également s’agir d’une autre famille Walter, éventuellement de Wölflingerthal.

En ce qui concerne les enfants d’Adam Walter, je crois que leur recensement est incomplet. Après les filles citées Ursula et Margred, vient encore Anna Maria, née le 28 septembre 1679 à Soucht, baptisée à Bockenheim, les parrain et marraine étant Johann Nikolaus et Anna Maria Stenger. Ensuite vient encore avec une grande probabilité Odilie. Nous avons déjà appris que Ursula Walter s’est mariée à la verrerie d’Eigenthal. Là, nous trouvons aussi Anna Maria, mariée avec Johann Stenger, qui fait baptiser son premier enfant à Walscheid le 8 septembre 1700, pendant qu’Odilie, mariée avec Balthasar Girard, fait baptiser son premier enfant le 7 août 1698.

La présence à nouveau des trois sœurs indique que deux de leurs frères se marient là ; Johann Martin en 1704 avec Anna Stenger, et Peter en 1711 avec Johanna Girard, alors que dans ce registre paroissial n’apparaît aucun habitant de Soucht. [Ce registre commence en 1680 et se trouve à la mairie. Monsieur le Pasteur Mahren, dont les ancêtres sont originaires de la Sarre, l’a copié et traduit en allemand, ainsi que ceux d’Abreschwiller et Dabo. Il a également laissé de très nombreux mémoires généalogiques dans sa paroisse.]

L’histoire émouvante et tragique de la femme de Peter Walter et son voyage vers Strasbourg (au moins 65 km) peut être réelle. Mais je crois que l’année 1644 est trop tardive. Les années de terreur dans cette région commencèrent en 1632 et culminèrent entre 1634 et 1636, alors que les Suédois occupaient la forteresse de Bitche en juin 1634, à environ 20 km. En 1641, cette ville connut à nouveau une occupation lorraine. [Jean Marie Gehl et Joseph Krebs in Soucht, village du Pays de Bitche, page 106.] La paix signée par Karl IV de Lorraine avec la France ne dura pas, et les événements de la guerre s’éloignèrent au nord de la région de Bitche. Peut-être pourrait on avancer la date de l’événement à 1641.

Il est dommage que Georg Walter ne nous ait pas laissé la liste de tous les noms du registre paroissial. Mais ce dernier ne comportait pas tous les actes religieux, car Soucht n’était pas une paroisse, et il dit lui-même :  » La plupart firent baptiser leurs enfants dans d’autres lieux « . Ceci est aussi pertinent. Nous les trouvons entre autres à Lützelstein, Bockenheim, Waldhambach et Diemeringen, mais d’une manière étrange, pas dans la ville voisine de Siersthal et seulement de façon tout à fait ponctuelle à Bitche.

Voilà mes commentaires sur cette chronique. Si elle ne constitue pas un travail scientifique, d’importants chercheurs sur les verriers, comme entre autres Marcus et Flory, l’ont mentionnée et citée. Tous les chercheurs présents et à venir devront au moins lire cette chronique.

 

Arbre généalogique de Georg Walter

I PETER, verrier

o vers 1610 Münzthal ? † après 1667 Soucht

¥ vers 1635 STENGER Anna

Enfants :

1. Adam o vers 1642 Soucht

2. Leonard o vers 1655 ? ¥ Hinsberger Anna Maria, de Soucht

II1 ADAM, verrier et maître de verrerie

o vers 1642 Soucht † 02.02.1688 Soucht

¥ Soucht 24.10.1667 BETZ Maria, fille de Vinzens B., de Rosteig

Enfants :

1. Margarethe o vers 1669 ¥ ESCHENBRENNER Jakob, de Rahlingen

2. Stephan o 31.12.1671 ¥ SCHWERER Margarethe, de Kourtzerode

3. Joh. Nikol. o vers 1673 ¥ BRAUN Barbara

4. Odilie o vers 1674 ¥ GIRARD Balthasar, d’Eigenthal

5. Ursula o vers 1676 ¥ STENGER Peter, d’Eigenthal

6. Anna Maria o 28.09.1679 ¥ STENGER Johann, d’Eigenthal

7. Joh. Martin o 20.10.1681

8. Peter o 09.04.1684 ¥ GIRARD Johanna, d’Eigenthal

III7 JOHANN MARTIN, verrier et maître de verrerie

o 20.10.1681 Soucht † après 1727 Meisenthal

¥ Walscheid 1704 STENGER Anna, fille de Hans St., d’Eigenthal

Enfants :

1. Dorothea o vers 1706 ¥ STENGER Stephan, de Meisenthal

2. Anna Maria o vers 1708 ¥ SCHWERER Anton, de Kourtzerode

3. Christian o vers 1709 ¥ NEU Magdalene, de Kl.Rederching

4. Martin o vers 1710 ¥ FROLINGER Élis. Cath., de Wingen

5. Jakob o vers 1714 ¥ BURGUN Maria, de Meisenthal

6. Hans Georg o 15.08.1722 ¥ DEHLINGER Maria, d’Achen

7. Adam o 13.04.1725

IV5 JAKOB, verrier et maître de verrerie

1714 Meisenthal † 15.01.1762 Meisenthal

¥ Soucht 24.11.1739 BURGUN Marie, fille de Martin B., de Meisenthal

Enfants :

1. Joh. Adam o 04.10.1740

2. Joh. Georg o 19.12.1741

3. Anna Maria o 28.04.1744 ¥ HAUDERT Nikolaus, de Königsberg

4. Stephan o 11.03.1747 ¥ SCHWORER Cath., de Meisenthal

5. Adam o 02.04.1749

6. Maria Ursula o 31.01.1751 ¥ HERR Franz Anton, d’Ittersviller

7. Adam o 05.10.1755

8. Martin o 1756 ¥ FRANKHAUSER Magdalene, de Soucht

9. Nikolaus o 18.04.1758 ¥ BURGUN Élisabeth, de Meisenthal

V2 GEORG, auteur de la chronique

19.12.1741 Meisenthal † 20.01.1823 Götzenbruck

¥ 1 Soucht 11.02.1772 WALTER Ursula, fille de Bernhard, de Meisenthal

¥ 2 09.02.1790 HEISLER Barbara, fille de Christian H., de Götzenbruck

Enfants :

1. Martin o 05.05.1775 † 1775

2. Ursula o 24.07.1776 † 1778

3. Adam Legere o 02.10.1777 ¥ WALTER Maria Cath., de Meisenthal

4. Nikolaus o 14.04.1780 ¥ WALTER Angela, de Meisenthal

5. Maria Magdal. o 30.11.1781 ¥ PAULY Nikolaus, de Puttelange

6. Maria Anna o 04.01.1784 † 1784

7. Joseph o 20.03.1791 † 1794

8. Élisabeth o 1793 au moulin de Zinswiller, à cause des troubles de la révolution ¥ TORLOTIN Martin, fils de l’instituteur de Soucht

9. Felix o 18.05.1794 † 1803

2 réponses à « La chronique du verrier Georg Walter »

  1. Bonjour,
    Article très intéressant qui me permet de découvrir les origines de ma famille.
    Je suis la petite fille de Joseph Etienne Walter et de M. Madeleine Burgun.
    Je connaissais une grande partie de notre généalogie mais très peu de son histoire. Un grand MERCI.
    Guilaine Walter

  2. Johanne Ulrich Greiner was apparently my 14th great grandfather (and his father and grandfather*3 also have master glassmaker listed as occupations) and I have stengers in the tree too, and as glassmakers often married within the family to keep secrets, that makes sense. Johannes’ Wife ‘s grandfather (Caspar Berlin)was a mayor of Heilbronn for a few years and apparently a few people from that family were mayor..

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